Caresse du Vent s'ébroua pour chasser le froid de sa fourrure. Le temps, en ce moment, était des plus désagréable. Il s'accrochait a vous, vous glaçait jusqu'au os et en profitait pour vous mouiller, en partenariat avec la pluie. Comme si ce n'était pas assez, le froid était mordant. La guérisseuse rousse ne se rappelait même plus pourquoi elle était sortie. Ah oui ! Les réserves... Elles étaient complètement vide, si ce n'est que quelques feuilles de soucis. Et comme les malades affublait de plus en plus de fois dans la semaine, il avait bien fallut qu'elle se décide. Caressou songea qu'elle n'aurait pas à sortir par ce temps si elle avait un apprenti. Le pauvre souffrirait, mais c'était le lot des apprentis, non ?
La jeune chatte poussa un grognement lorsqu'elle sentit le fumet du Clan du Feu. Ce clan n'était pas là depuis même pas un an et il leurs volaient déjà leurs terres, non mais vraiment ! Si ça n'avait tenu qu'a elle, Caresse du Vent serait allée elle-même les foutre à la porte en leurs faisant comprendre que ici, c'était LEURS territoire. Heureusement, pour l'avenir des Clans, elle avait pour une fois obéis aux ordres et elle s'était retenue.
Bref, tout ça pour dire qu'elle sentit l'odeur du Clan du Feu. Un peu estompée par la pluie, mais toujours aussi pestilentielle. Comment des chats pouvaient sentir si mauvais ? C'était un affreux mélange de sang, de charogne et de prédateur, un vrai cauchemar.
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La jeune guérisseuse huma l'atmosphère à la recherche de pavots. La plante était pullulante dans le coin, et elle apaisait la douleur, ce qui était un véritable atout pour soulager un chat souffrant.
L'odeur assez particulière était ténue, mais la guérisseuse avait un bon flair. Caresse du Vent s'enfonça dans un buisson de ronces en se fiant uniquement à son odorat.
Un plant de pavot trônait fièrement au milieu du roncier. La minette poussa un soupir de soulagement, car on ne s'enfonce pas dans un roncier impunément, ça laisse des marques.
Le pelage couvert d'épines, elle ramassa des graines autour de la plante et les emballa dans une feuille morte qui traînait au sol.
En ressortant, elle s'arracha exactement quatorze épines de sa belle fourrure rousse sans un gémissement. Sa besogne terminée, elle leva le nez et repartit à la chasse au plantes, son petit paquet entre les dents .
La forêt fut parcourue de long comme de large, et pas un seul végétal n'en réchappa, passant tous entre les crocs de Caresse du Vent.
Si elle avait fait plus attention, elle aurait vut deux yeux brillants l'observer, deux yeux assoiffés de sang. Elle aurait sentit une odeur de sang, de charogne et de prédateur.
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Epuisée par sa cueillette qui lui avait pris toute la matinée, Caresse du Vent se laissa tomber sur une petite butte en terre. Tout en se massant les pattes, la jeune chatte détailla la clairière dans laquelle elle se trouvait. L'endroit était circulaire et bordé d'arbres. L'herbe était d'un vert éclatant, malgrés la noirceur que prenait le ciel. Effectivement, le bleu devenait de plis en plus gris au fil des secondes.
C'est à se moment la qu'elle sentit une odeur étrange, mélangeant danger et chat. Le Clan du Feu !
Un grand chat gris déboula à cet instant dans la clairière. Surprise, Caresse du Vent se leva d'un bond et feula.
-Qu'est-ce que tu fait là toi ?